Manifestation étudiantes et lycéennes contre la réforme Vidal à Nantes , 14 Février 2018
Après avoir bloqué quelques lycées et bâtiments de l'université de Nantes, étudiants et lycéens ce sont donnés rendez place Bouffay afin de manifester en fin de matinée aux alentours de 11H du matin. Une fois passé les quelques barrages des forces de l'ordre, sous le ciel pluvieux et le froid, ce sont plusieurs centaines de manifestants qui se sont rassemblés et qui ont défilé durant plusieurs heures.
La raison de tout cela c'est la réforme du baccalauréat et de l'université que porte actuellement la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Mme Frédérique Vidal, une ancienne directrice de l'université Nice-Sophia-Antipolis. Pour les manifestants si sa réforme pose un problème , c'est sur les questions du contrôle continu qui deviendra un mode d'évaluation prépondérant pour la validation du Baccalauréat, un changement problématique en terme d'anonymat des copies qui est une pierre angulaire du système d'évaluation du baccalauréat. Ce changement de taille pose ainsi un problème aux aux futures étudiants celui de la valeur de leur diplôme, car ceci pourrais avoir pour effet de graduer la valeur du baccalauréat en fonction de son établissement d'obtention et notamment de sa réputation.
Pour ce qui est du pendant universitaire de cette réforme là encore les griefs multiples, d'une part la sélection qui sera mise en place à l'entrée à l'université et d'autre part la fin des compensations entre les matières dispensés à l'université rendant plus difficile de rattraper une mauvaise note.
L'ensemble déplait donc fortement pour ces raisons, cette réforme étant perçue comme allant encore accroitre les inégalités scolaires.
La manifestation pour sa part ce déroule dans une ambiance relativement tendu, le parcours étant émaillés de petits heurts et moments de tension avec les forces de l'ordre, qui atteindront leur paroxysme devant le Lycée Clemenceau de Nantes, ou une charge des forces de l'ordre fait plusieurs blessés, dont un relativement inquiétant qui sera prise en charge par les pompiers. Les manifestants seront alors repoussés à grand renfort de gaz lacrymogène.
Finalement, la manifestation s'arrêtera une dernière fois avant la dispersion place royale, profitant pour marquer le coup, en référence à une célèbre photographie prise en Mai 1968 sur cette même place qui avait été à l'époque rebaptiser "Place du peuple".
